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faune

Levrauts et lièvres

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

De notre envoyé spécial en Maurienne........

« Le long d’un pierrier, Sylvie furetait au pied d’un arbre pour dénicher Botanicus rarissimus ...Tout à coup, à ma grande surprise,  j’ai vu détaler toutes pattes dehors, un lièvre.

En m'approchant du pied de l'arbre, j'ai découvert deux petits levrauts très perturbés par le départ précipité de leur mère. (le lièvre était une hase !). Quelques photos à distance et je me suis rapidement échappé pour ne pas perturber d'avantage les petites et adorables bestioles. »

 

                                                        André

Levrauts et lièvres
Levrauts et lièvres

Quelques infos « glanées »  sur Internet :

Les lièvres constituent le genre Lepus, famille des Léporidés. Ce sont des petits mammifères sauvages herbivores proches des lapins. Il existe une trentaine d'espèces de lièvres de par le monde qui diffèrent entre elles par leur taille, leur coloris ou leur mode de vie. Les lièvres sont des animaux relativement solitaires vivant parfois en couple.

Le mot lièvre vient du latin lepus.

    La femelle du lièvre s'appelle la « hase » (mot emprunté à l'allemand)

    Le petit du lièvre s'appelle le « levraut » ou « lièvreteau» au Canada

    Le mâle reproducteur s'appelle « bouquin » ou « bouquet » au Canada.

    Le cri du lièvre est le « vagissement » ou « couinement » au Canada.

    La période de reproduction porte le nom de « bouquinage ». Le lièvre qui s'accouple, se dit   « le lièvre bouquine ».

 

En français, il est parfois désigné par les noms vernaculaires de « capucin », « rouquin », «oreillard », « bossu »…

Les lièvres sont fins, légers et possèdent de longues pattes postérieures, très musclées qui leur permettent de se propulser en bonds très rapides lorsque c'est nécessaire.

 

Reproduction

Dans les régions tempérées, les lièvres européens peuvent avoir jusqu'à 4 portées par an durant les deux périodes de reproduction, grâce à la superfétation. Alors même que la femelle est en fin de gestation, elle peut être saillie de nouveau quatre jours avant la naissance de la première portée. Entre le 36e et le 40e jour après la première saillie, elle porte de 3 à 7 petits répartis entre ses deux « utérus». Dans l'un, les levrauts sont prêts à naître ; dans l'autre, d'autres petits commencent à se développer et naîtront environ cinq semaines plus tard.

Comme tous les mammifères, les jeunes lièvres sont dépourvus d'odeur à la naissance, ce qui rend difficile leur découverte par les renards et autres carnivores. Aussi, dès la fin de la mise-bas, la mère s'éloigne du gîte, évitant ainsi de leur transmettre sa propre odeur et de révéler leur présence aux prédateurs.

Une fois par jour, en général au coucher du soleil, elle revient les allaiter. La séance ne dure souvent pas plus de 5 à 10 minutes, à la fin desquelles la mère disparaît de nouveau. Les jeunes levrauts restent ensemble pendant les deux ou trois premiers jours, puis ils se séparent et chacun se cache dans des herbes ou dans un buisson. Si l'un d'eux est découvert par un renard, les autres ont ainsi une chance de survivre. Ils reviennent toutefois tous les soirs sur le lieu de leur naissance pour la tétée.

Dès l'âge d'une semaine, les petits lièvres européens sont capables de manger un peu d'herbe et de jeunes plantes. Au bout d'un mois, quand ils sont complètement sevrés, la mère les abandonne définitivement.

Publié dans Faune

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Au musée de Gruffy 6 juillet :

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

 

 

Le musée d'histoire naturelle  de GRUFFY présente

 

La démonstration d'extraction du miel

 

avec Henri Gonard apiculteur

 

Dimanche 6 juillet de 14 à 18h

 

au musée

 

Tarifs habituels

 

Tel: 04 50 77 58 60            info@musee-nature.com

Au musée de Gruffy 6 juillet :
Au musée de Gruffy 6 juillet :

Venez nombreux !!!

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Les libellules

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Les libellules peuplent notre planète depuis la nuit des temps (-340 millions d’années). Elles sont d’abord géantes (jusqu’à 70 cm d’envergure) puis leurs tailles diminuent et elles deviennent ces "élégantes voltigeuses" qui animent nos étangs.

 

Le musée de Gruffy a organisé une sortie le 26 mai, aux étangs de Crosagny, sous la houlette de Marius Bonhomme, passionné par ces « filles de l’air ».

 

DSC03193 [1024x768]

Voici de belles rencontres avec les photos de Gilles, de Marius, de Maurice et de Françoise.


DSC03190 [1024x768]


 

                      Les odonates

 

 Les libellules appartiennent à l'ordre des odonates qui comprend des insectes prédateurs, carnassiers, carnivores, voire cannibales ! Leur vol est rapide ; chacune de leurs ailes (4) fonctionne indépendamment, alors ils peuvent voler aisément dans toutes les directions !

L'appareil reproducteur est situé à l'avant de l’abdomen.

 

On distingue :


*       les zygoptères qui ont les yeux sur le côté de leur large tête, les ailes verticales au repos ; ce sont les demoiselles. (Exemple l'agrion délicat)


Agrion délicat


agrion delicat zygoptère

 

Agrion jouvencelle

  agrion jouvencelle zygoptère

 

Caloptéryx splendide

 

caloptéryx splendide male zygoptère                        

*       les anisoptères dont les grands et gros yeux sont rapprochés sur la tête, et les ailes étalées au repos ; ce sont les libellules. (exemple la libellule à 4 taches)


Libellule à 4 tâches

 

libellule à 4 taches anisoptère

 

Leucorrhine douteuse


Leuchorrinia dubia (mâle) anisoptère

Pour connaître les secrets du «cœur d’amour», accouplement spectaculaire, ceux de la reproduction et de la vie larvaire des libellules, lire la Salamandre juin/juillet 2012 « les filles de l’air ».


1.2 Ceragrion tenellum ( marais de Giez -MP)

 

Vous y decouvrirez aussi de magnifiques photos.

                                      merci à Andrée pour ce bel article

 

 


 


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Décembre

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Décembre


Quand les glaçons pendent au mur,

Que Dick le berger souffle sur ses doigts,

Que Tom rapporte des bûches dans le vestibule,

Que le lait arrive gelé dans sa jatte,

Quand le sang se fige et que la route est noire,

Alors la chouette hagarde chante dans la nuit :

Touhou !

Touhouit ! Touhou ! Note joyeuse

Tandis que Jeanne la douce écume le pot.

 

2011 11chouette 4

 

Quand tout haut le vent souffle,

Que la toux noie le sermon du curé,

Que les oiseaux sont perchés dans la neige,

Que le nez de Marianne est d’un rouge cru,

Quand les pommes rôties sifflent sur le feu,

Alors la chouette hagarde chante dans la nuit :

Touhou !

Touhouit ! Touhou ! Note joyeuse

Tandis que Jeanne la douce écume le pot.

 

 

SHAKESPEARE

Peines d’amour perdues

 

2011 11chouette 2]

 

Belles photos de Hibou moyen duc, prises par Mireille à Héry sur Alby, dans les arbres devant chez Odile.

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Les papillons III

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Quelques mots sur la vie des papillons "copiés" sur le net. Que les spécialistes me pardonnent mon amateurisme !


 

Les lépidoptères (Lepidoptera) sont un ordre d’insectes dont la forme adulte est communément appelée papillon.

Ils se caractérisent à l’état adulte par trois paires de pattes (comme tous les insectes) et par deux paires d’ailes aux couleurs très variées selon les espèces. Les lépidoptères pondent des œufs qui donnent naissance à des chenilles. Ces dernières se transforment ensuite en chrysalide (s'abritant ou non dans un cocon préalablement tissé). Il en émerge enfin l'imago ou papillon.

Ils sont présents partout dans le monde, mais chaque papillon a une aire de distribution qui lui est spécifique. Certaines espèces sont sédentaires, d'autres se disséminent, d'autres encore sont migratrices sur des distances plus ou moins longues. Ils sont le plus souvent associés à des plantes à fleurs.

Toutefois, en France, les papillons des prairies ont régressé de 50 % entre 1990 et 2005, principalement en raison de la dégradation progressive des écosystèmes, de l’agriculture intensive ou encore du réchauffement climatique.

C'est d'autant plus regrettable que la grande diversité et les exigences écologiques variées des papillons leur confèrent un rôle d'indicateurs de la biodiversité, de la qualité des milieux naturels et donc de la santé des écosystèmes. La plupart des espèces étant monophages ou oligophages et étroitement inféodées à des plantes-hôtes sensibles et vulnérables, elles font offices d’éminents indicateurs biologiques.

 

Nos photographes nous reservent encore quelques merveilles :

 

Machaon

08 Machaon 2

La carte de géographie

 

18 carte geographique1

 

 

Robert le diable


22 Robert le diable 1

 

Le petit Apollon, espèce protégée

 

30 Petit-Apollon -2

 

Femelle du grand Apollon, espèce protegée

 

14 Femelle grand- Apollon -3

 

Aurore

 

50 Aurore, Antocharis cardamines,

 

 

Et si votre curiosité n'est pas assouvie, regardez notre album photo "Découvrir les papillons de chez nous "

 

merci encore aux photographes et à Philippe.

 

                                                                                          Christianne......

 

 

 


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Les papillons II

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

 

Vous avez aimé nos papillons, en voilà d'autres............

                             et encore merci à Philippe pour ses déterminations.

Regardez dans les commentaires les determinations qui me sont parvenues

                             et encore merci à tous sans oublier les photographes, Nicole Isabelle, Jacques, Marie Paule et les autres.....

 

Ps : admirez la variété des noms vernaculaires et leur poésie.

 

Attention, de nombreux papillons sont protégés, alors, pas touche!!

 

Petite tortue

11 Petite Tortue

 

Citrons

 

12 Citron

 

Flambé

 

13 Flambé

 

 

Belle dame


10 Belle-Dame

 

Gazé

 

16 gazé 1

 

 

                                                                          Christianne

à suivre...........

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Les papillons

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

 

 

Extrait d’un long poème de Gérard de Nerval 

 

Quand revient l'été superbe,
Je m'en vais au bois tout seul :
Je m'étends dans la grande herbe,
Perdu dans ce vert linceul.
Sur ma tête renversée,
Là, chacun d'eux à son tour,
Passe comme une pensée
De poésie ou d'amour !

           Voici le papillon "faune",
            Noir et jaune ;
            Voici le "mars" azuré,
            Agitant des étincelles
            Sur ses ailes
            D'un velours riche et moiré.

Voici le "vulcain" rapide,
Qui vole comme un oiseau :
Son aile noire et splendide
Porte un grand ruban ponceau.
Dieux ! le "soufré", dans l'espace,
Comme un éclair a relui...
Mais le joyeux "nacré" passe,
Et je ne vois plus que lui !


                Comme un éventail de soie,
                Il déploie
                Son manteau semé d'argent ;
                Et sa robe bigarrée

                Est dorée
               D'un or verdâtre et changeant.

Voici le "machaon-zèbre",
De fauve et de noir rayé ;
Le "deuil", en habit funèbre,
Et le "miroir" bleu strié ;
Voici l'"argus", feuille-morte,
Le "morio", le "grand-bleu",
Et le "paon-de-jour" qui porte
Sur chaque aile un oeil de feu !

 

.......

 

Le  poète a eu la chance de pouvoir admirer toutes ces variétés de papillons et de savoir si bien les décrire, nous nous contenterons de notre appareil photo !

 

Voici quelques spécimens mais surtout laissez les voler, ils n'aiment pas finir leur vie dans une vitrine !!

Paon-du -Jour

 

6 Paon du jour 1

 

6 Paon-du-jour 3

 

Gazé ou pierride de l'Aubepine

 

4 Pierride de l'aubépine

 

Melitée du melampyre

 

1 Melitée des Melampyres

 

Demi-deuil

 

5 Demi deuil

Moro-sphinx (2 photos)

 

7 macroglossum stellaterum 1

 

7 Sph - Macroglossum stellatarum 01 au repos

 

 

De ceux-ci, très beaux,  je ne connais pas le nom, mais si vous le connaissez, n'hésitez pas à me le faire savoir.

 

3 Non identifié

 

2 Non identifié

Belles images de Nicole, Marie-Paule,  Isabelle, Jacques et bien d'autres encore

Merci à Philippe d'avoir identifié pour moi, toutes ces merveilles de la nature.

        à suivre...... 

                                                                  Christianne

 


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Le Blongios nain

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Blongios nain

                                                                          Ixobrychus minutus

Ordre : Pélécaniformes

Famille : Ardéidès

 

  • Taille : 33 à 38 cm
  • Envergure : 52 à 58 cm
  • Poids : 125-150 gr
  • Longévité : 5 ans

 

 

Le blongios nain1

 

 

 

C'est le plus petit héron européen. Chez le mâle adulte, le capuchon, le dos, les scapulaires et les sus-caudales sont noirs à reflets verdâtres. Les côtés de la tête et le cou affichent une teinte jaune ocre pâle, ce dernier avec deux raies médianes blanches peu évidentes. Le reste du dessous est ocre avec quelques marques latérales sombres. Le bec jaune verdâtre possède un culmen brun. Il est souvent nuancé de rouge-orange en période nuptiale. L'iris est jaune-orange.



La femelle possède une  calotte noire avec des liserés bruns. Le dos et les scapulaires affichent une couleur brun-chocolat avec des bordures jaunâtres. Les sus-caudales sont noirs. Les côtes du cou portent des marques brunes, les flancs sont rayés de brun sombre.  L'iris jaune est plus pâle que celui du mâle.

 

Regardez-le pêcher !!

 

Le blongios nain 2

 

Le blongios nain 3

 

Le blongios nain 4

 

 

Habitat :

Les blongios nains vivent surtout dans les roselières inondées où ils trouvent des conditions favorables à leur mode de nidification mais également à la recherche de leur subsistance. Ils s'installent au bord des lacs, des étangs, le long des cours d'eau lents et dans les marais.


Ils apprécient particulièrement la présence de vieilles tiges ainsi qu'une certaine variation dans la végétation : buissons de saules, massettes (herbes du bord des étangs ressemblant à des roseaux et dont les fleurs forment un épi compact), scirpes (plantes aquatiques à feuilles plates qui permet de les distinguer des joncs).

 

Le blongios nain aime aussi les mares découvertes et les lisières. Lorsqu'il ne trouve pas d'habitat optimal, il peut se contenter de massifs de faible étendue ou même de simples rideaux de roseaux et même de simples étangs dans les parcs jusque dans les environnements urbains.

 

Ce Blongios nain a été photographié aux étangs de Crosagny par notre amie Mireille.

Étangs de Crosagny, Accès :

Via la N201 qui va d'Annecy à Aix-les-Bains rejoindre le Village de St-Félix.

Sur la route principale (N201) qui traverse le village, tournez au niveau du panneau "complexe sportif" puis tournez à droite (150m plus loin).

A la prochaine intersection garez-vous sur le parking. Quelques panneaux relatifs aux Etangs et à leur faune, vous indiqueront que vous êtes au bon endroit.

 

Crosagny 3


Les Etangs, le Moulin et leur territoire.
Situés dans l’Albanais, remis en eau en 1993, les étangs de Crosagny-Beaumont et leurs marais satellites sont répartis sur trois communes et deux départements (Savoie et Haute-Savoie).
Doté d’une flore très typique, le site accueille tout au long de l’année de nombreuses espèces animales dont certaines sont rares et / ou protégées (comme le Blongios nain, emblème de l’association).


 

Le blongios nain et les nenuphars

 

En aval de l’étang de Crosagny, le moulin et le battoir nous rappellent l’intense activité socio-économique qui régna ici du moyen âge jusqu’à la seconde guerre mondiale.

 

Crosagny 1

 

Au début des années 90, d’importants travaux de réhabilitation furent réalisés sur l’étang de Crosagny. Depuis, l’Association des Etangs et du Moulin de Crosagny (AEMC) est chargée de l’accueil et de l’animation du site. Des abris sont aménagés sur les berges et permettent d’observer les oiseaux en toute tranquillité

 

etang de Bloye

 

                                                             Christianne


merci à Mireille Reignier pour ses superbes clichés du Blongios nain

 


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Assister à une émouvante naissance, en direct

Publié le par Entre Semnoz et Chéran


On voit que la libellule est sortie du coté de la tête de la larve.

01 Aeshne des joncs

02

03

04

 

 

Aeshna juncea, ache des joncs, jeune mâle

 

Aeshna est un genre de libellule de la famille des Aeshnidae.

Ce sont de grandes libellules avec une envergure de 8 à 11 cm. Elles ont l'abdomen et le thorax brun ou gris-brun. Le thorax porte des raies ou points bleus ou jaunes. L'abdomen est décoré de points bleus, jaunes ou verts arrangés en segments. Les mâles et les femelles ne diffèrent que peu.


L'æschne des joncs (Aeshna juncea) est une espèce généralement montagnarde. Il s'agit de l'espèce de la libellule  la plus fréquente en altitude dans l’Arc Alpin.

Il est possible de l'observer jusqu'à près de 2 500 m d'altitude en  France, elle appartient à l'ordre des Odonates

 

LES ODONATES....

 

Qui n’a jamais été fasciné par ces éclairs bleu-vert acier dans les rayons du soleil, au bord d’un ruisseau ou d’un étang ? Des accélérations jusqu’à 30 G (à faire pâlir d’envie nos aviateurs...), toujours en mouvement, puis un arrêt brusque sur un roseau ou une branche....et pfuit ! Le temps de mettre au point pour la photo souvenir, le/la voilà reparti(e) : il s’agit bien d’un (e) représentant (e) « des insectes munis de mandibules », ou en terme savant, des odonates –de l’ordre des odonates. On les appelle plutôt du doux ( ? à voir !) nom de « demoiselles » ou de « libellules » : ce sont de vraies carnassières tout au long de leur vie, larve et adulte !!

 

Ce sont des insectes car elles ont 6 pattes, qui ne servent qu’à agripper la proie ou le support où elles se posent, et jamais pour la marche. Une tête aux yeux globuleux, qui se touchent parfois et servent à distinguer les espèces. Un thorax penché en avant et un abdomen à 10 segments, dont les colorations et dessins diffèrent d’une espèce à l’autre. Et bien sûr, deux paires d’ailes dont la position au repos fera la grande différence entre :

 

  • les demoiselles, alias les zygoptères, aux ailes fermées (+ ou – serrées) au-dessus de l’abdomen dans un plan vertical.
  • les libellules, ou anisoptères, qui gardent leurs ailes densément nervurées, ouvertes, étalées latéralement. Elles ont une caractéristique qui explique leur nom savant : une paire d’ailes est plus longue et plus large que l’autre paire (du grec ‘pteros’= aile, ‘an’= sens privatif, ‘iso’= égal/ soit ‘qui n’a pas les ailes égales’).

 

 

Ce sont là deux sous ordres des odonates. Nous nous interesserons seulement aux principaux anisoptères.


Leur vie aérienne est brève : 40 jours en moyenne, alors que leur vie sub-aquatique sous forme des larves peut durer de 3 mois à 5 ans !


Leur vie aérienne est consacrée à la reproduction : la disposition des organes sexuels du mâle et de la femelle (souvent moins colorée que son partenaire) fait que leur union crée des « cœurs » : le pénis de monsieur au niveau du 1° segment de l’abdomen oblige madame à une contorsion très sportive pour amener son sexe  (oviscapte) à la bonne hauteur alors que monsieur se contente de tenir fermement la tête de sa partenaire avec une des  pinces au bout de son abdomen – parfois il en oublie de relâcher « son étreinte » et part avec la tête....


Après la ponte le long des rivages-rarement dans l’eau- leurs larves gagnent le fond de l’eau : elles sont munies d’un lèvre inférieure (labium) appelée «masque », arme redoutable projetée en avant très rapidement pour saisir leurs proies. Très carnassières, elles se nourrissent d’autres insectes vivant sous l’eau.

Leurs imagos (imago : insecte adulte arrivé à son développement complet, apte à se reproduire) laissent leurs exuvies accrochées aux plantes aquatiques.


Exuvie :

 

05 exuvie

 

Voici quelques caractéristiques concernant les diverses familles du sous ordre des Anisoptéres, celui qui nous interresse :

 

ANISOPTERES : libellules

Gros insectes puissants, ailes à plat, vol rapide

®      Gros yeux qui ne se touchent pas/ corps noir/jaune : Gomphes

®      Yeux se touchent en 1 point/corps noir /jaune : Corduligastres Corduligastridae

®      Abdomen cylindrique sur toute la longueur/ yeux se touchent : Aeschnes (Aeschenidae) : peut voler très loin de l’eau

®      Abdomen aplati à 1 des extrémités/corps reflets métalliques : Cordulies (corduliidae)

®      Pas de reflet : Libellules (Libellulidae)

 

Chez les anisoptères, on peut distinguer les « patrouilleurs », toujours en chasse, et les « percheurs » : avec un peu de chance, si vous levez un doigt, une libellule (sens d’usage commun) viendra s’y poser !

 

 

Ceci n’est qu’un pâle reflet d’une passionnante conférence projection (photos + 2 petits films) donnée par un passionné, Marius Bonhomme, dans le cadre des Amis du Moulin et Etangs de Crosagny. Conférence fort documentée en images et moyens pédagogiques (à destination des écoles).

Si d’aventure vos pas vous mènent le long des étangs dans le triangle Crosagny – Braille – Beaumont (entre St Félix et Albens) vous risquez de le rencontrer, appareil photo et filet à portée de main. N’hésitez pas à lui poser des questions...... il sera intarissable !

 

                                                                                    Jean GUHL

 

Merci à Jacques  Bergeron d'avoir patienté au bord d'une mare, lors d'un balade au Semnoz et d'avoir réalisé ces magnifiques clichés.

 

 

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Le ver à soie

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

 


On raconte qu’un jour, 2600 ans avant J.C., un cocon tomba d’un murier dans la tasse de thé de Xi-Ling-Shi, épouse de l’empereur Huang-Ti. Voulant le saisir, la jeune femme en dévida opportunément la Soie ; voilà la légende.

 

C’est lors d’une visite fin mai au Musée des Canuts à Lyon, que je repense aux vers à soie que j’ai découvert il y a trois ans chez Henri BRION, à LAPOUTROIE, petit village situé sur la route qui va au col du Bonhomme depuis Colmar, en Alsace (68 650).

 

Henri est, entre autre, sériciculteur et m’a fait partager sa passion pour ce petit animal à la fois mystérieux et génial.


La soie, apanage des empereurs chinois qui gardaient jalousement le secret de sa fabrication, est connue depuis 4000 ans. Elle est destinée même de nos jours, à la confection - haute couture et prêt-à-porter - comme à la décoration – ameublement et tapisserie -. Elle est synonyme de beauté, de douceur et de luxe.

Et tout cela, c’est grâce au bombyx, bombyx mori.

 

Voici en quelques mots une histoire de fil…….. de soie.


Le bombyx du mûrier (Bombyx mori) est un lépidoptère domestique, originaire du nord de la Chine, élevé pour produire la soie. Le ver à soie est sa chenille. Le bombyx n’existe plus à l'état sauvage, il résulte de la sélection par élevage appelé sériciculture.

 

05

 

C'est au stade de chenille que le bombyx produit la précieuse fibre sécrétée en une bave abondante qui, en durcissant, se transforme en un fil unique de soie brute avec lequel la chenille se fabrique un cocon. Ce fil mesure entre trois cents et mille cinq cents mètres de long. Il est produit par des glandes spécialisées, dites séricigènes.

Le ver à soie se nourrit uniquement de feuilles de murier blanc, (Morus alba L.), ou mûrier commun, espèce d'arbre fruitier de la famille des Moracées originaire de Chine.

 

Voici la feuille du murier, environ 20 cm de long :

 

22 murier blanc

Au commencement, il y a des oeufs d’un millimètre de diamètre, jaunes et plats. On les nomme graines. Placés dans un milieu chaud et humide, ils éclosent au bout de douze jours.


A peine née, la chenille du bombyx dévore. La croissance du ver à soie est spectaculaire. Elle se divise en cinq âges rythmés par quatre mues de 24 heures qui lui permettent de grandir.

 

01 comparaison

 

 

Au 4ème 11ème 17ème et 25ème jour, le ver cesse de manger, se fixe à sa litière à l’aide de quelques fils de soies et s’immobilise. Alors la vieille peau tendue se fend à l’arrière de sa tête et un nouveau ver émerge et reprend son activité : dévorer.

 

10

Il faut nourrir les vers trois fois par jour, uniquement de feuille de murier fraichement cueillies et découpées en lanières quand le ver est petit. La dernière semaine, ils mangent plus que lors des quatre premiers âges réunis ! C’est la période de grande frèze (référence à la course autrefois effrénée des employés des magnaneries, entre champs de muriers et élevage pour nourrir les affamés).

 

12

Au 30ème jour, le ver mesure 6 à 8 cm, son corps gorgé de soie devient translucide, il s’arrête de manger.

L’heure est venue de tisser son cocon ! Il s’arrime sur un support, préparé par l’homme dans les magnaneries et il commence à secréter son fil de soies continu, de l’extérieur vers l’intérieur. C’est le temps du filage, le ver tourne sur lui-même  en traçant un parcours en forme de huit. Le fil de soie est enrobé d’un vernis collant, le grès,  qui protège le fil et soude le cocon.

 

27

 

Bien protégé, il peut commencer sa métamorphose… Quatre à cinq jours après le début du filage, le ver se transforme à l’abri dans son cocon, en une chrysalide brune. Au bout d’une dizaine de jour, il est devenu un papillon. A l’intérieur du cocon, il salive pour ramollir le cocon. Sous la poussée du papillon, les fils de soie s’écartent et l’émergence peut avoir lieu, toujours entre 6 heures et 9 heures du matin.

Le bombyx beige et duveteux fait sécher ses ailes à l’air libre et se prépare à accomplir son unique mission : se reproduire.


30

 


Animal totalement domestiqué et dépendant de l’homme, le bombyx du murier est programmé pour naître, se reproduire et mourir. Une courte de vie de quelques jours…


A peine sortis de leur cocon, males et femelles s’accouplent. Chaque femelle pondra entre 400 et 600 œufs pour qu’un nouveau cycle commence.


29

Seuls quelques privilégiés pourront accomplir le cycle jusqu’au bout. Le sériciculteur interrompt la vie du ver après le filage. Des techniques précises et délicates aboutissent au dévidage. En général on dévide plusieurs brins ensemble pour assurer la solidité du fil de soie.

 

Les cocons ont des couleurs différentes selon l'espèce du ver :


28

La France acquière son autonomie en matière de sériciculture sous Henri IV avec magnaneries et plantations de muriers blancs. Et c’est dans la première moitié du XIXème siècle que Lyon devient capitale internationale de la Soie.

 

33 bobinos de fil de soie

 


J’espère que mon histoire de fils de soie vous a plu.

Merci à Henri BRION et aux créateurs de la Plaquette Georama, "Histoire d'un fil". C'est grâce à eux que cet article a pu voir le jour.


Si vous voulez tenter l’aventure et élever des vers à soie chez vous, c’est possible adressez-vous à lHenri BRION, voici l’adresse de son site.

http://www.ver-a-soie.com/


Et si vous voulez passer un agréable séjour sur la bordure ouest de l’Alsace, le charmant gite d'Henri et son épouse est prêt à vous accueillir, voici l’adresse :


Henri BRION

Sériciculteur-graineur

BOHLE

68650 LAPOUTROIE

 

                                                                             Christianne

Photos de Nicole et Christianne

 

Publié dans Faune

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